Création « coup de gueule » : le crowdsourcing
Bonjour la communauté, aujourd’hui je post une illustration coup de gueule, rien à voir à ce que je fais habituellement. Je tiens aussi à vous dire que en ce moment, je dessine plus beaucoup à cause du travail salarial d’un coté et des révisions de l’autre (je passe actuellement des concours dans la fonction publique) qui me prends un temps fou, mais je dessine encore de temps en temps, c’est juste une période calme. Quand tout sera arrangé, je reprendrais mon activité normalement. Je rappelle que je n’abonnerais jamais ma passion, pour être clair émoticône smile.
Au sujet de l’illustration, je suis en ce moment dégoûté par un nouveau phénomène qui prend de l’ampleur : le crowdsourcing, et j’ai décidé d’en faire un dessin pour m’exprimer à ce sujet et le faire partager. Le crowdsourcing, un terme barbare qui vient des pays ultra-libéraux comme le Royaume-unis et les Etats-Unis, est un principe de concours entre graphistes pour des créations commerciales (c’est à dire les logos, affiches, flyers, sites internet etc…) sauf qui a un désavantage majeur, seul un graphiste qui gagne ce concours est rémunéré (et encore c’est une petite somme) tous les autres sont conviés à recommencer sur d’autres concours.C’est une concurrence féroce où qu’un seul graphiste gagne, il peut arriver que 50 graphistes travaillent sur un seul logo, donc un pourcentage faible pour gagner. Pour l’entreprise qui fait appel au crowdsourcing, c’est que du bénef, non seulement il a un large choix de propositions pour un logo par exemple, mais il ne paye pas cher pour un logo sublime. Il y a des sites qui sont des intermédiaires entre graphistes et entreprises, je vous site les plus connu : creads, wilogo. Ils ramassent la plus grosse part du magot, et laissent les miettes aux graphistes, comme une édition marche sur un roman. Ces entreprises enregistrent un énorme chiffre d’affaire qui augmente chaque année, et nous, pauvres graphistes que nous sommes, nous engraissons ces entreprises, car oui, c’est malheureux, mais pour beaucoup, ils n’ont pas d’autres choix. J’ai essayé pendant un temps ces sites, et je m’apperçois que l’on bosse comme des esclaves, car oui, vous avez bien entendu, l’esclavage existe encore au XXIème siècle le comble !!! j’ai supprimé tous mes comptes, à part la creads (le leader du marché), voire ce qu’il nous propose et observer l’évolution. Certains sites (wilogo par exemple) suppriment carrément les créations avant les votes, car le client est roi et choisi ceux qui vont être votés, c’est fou, si ils ont tous les pouvoirs, pourquoi créent-ils pas leurs créations eux même ??? c’est à dire que si un client a une culture artistique de merde, il va choisir les plus mauvais logos en compétition, et sans demander un avis aux graphistes.
Voici un article qui résume le system :
http://www.lesgraphisteries.com/…/wilogo-creads-co-la-gang…/
bonne lecture émoticône grin
L’illustration signifie que le graphiste est un prisonnier enchaîné, qui n’a pas la liberté de s’exprimer librement, les cicatrices et les blessures montrent les années de travail difficile sans le moindre sous.
Nom : le crowdsourcing
Travail : Art digital
Outil : tablette graphique et Photoshop
Taille : 1600*1200 72 dpi web
Edit le 08/06/2015 : j’ai observé une certaine évolution chez la Creads, l’entreprise contacte les graphistes les plus talentueux pour certain concours(c’est mon cas, on m’a directement appelé pour participer à un concours), que j’ai participé et gagné (4eme place), je tiens à souligner cette note positif, grâce à ce projet, même si je n’ai pas gagné le jackpot, je pourrais mettre en valeur mon book et ainsi attirer de nouveaux clients et même des entreprises pour une possible embauche. Je dois reconnaître que la Creads peut donner un coup de pouce aux graphistes talentueux et travailleurs, et c’est ce coup de pouce qui pourrait me faire connaitre. Néanmoins, je suis toujours contre le crowsourcing, et les sites comme wilogo et graphiste.com sont de véritables pourriture (suppression des travaux, avantage pour les meilleurs graphistes du classement et j’en passe), je n’ai pas changé d’avis sur eux, mais je pense que si la Creads recommande des graphistes à des entreprises pour leur talent afin de favoriser à l’emploi (CDI et CDD), alors oui c’est une réelle évolution. J’ai réfléchi et aujourd’hui, on est dans une société de concurrence, toujours plus nombreux sur le marché du travail, où il faut se battre pour avoir sa place, ça ne sert à rien de tout le temps se plaindre, mais le combat existe toujours. Oui il faut crier haut et fort pour que tous les graphistes professionnels ont le droit de vivre et non de survivre, mais il faut aussi s’adapter à cette société et trouver des solutions.
bonjour pour créer un logo pour une petite entreprise le mieux c’est un générateur ou un graphiste ?
Bonjour, j’ai aujourd’hui un avis mitigé sur le crowdsourcing comme « creads » qui est le leader du marché français. Le crowdsourcing est bien pour des grands concours (illustration, affiche, charte graphique), où la difficulté est telle qu’il y a moins de concurrence, et plus de gens sérieux et talentueux. En revanche, la création de logotype à partir de crowdsourcing est déconseillée, d’une part pour le client (il y a énormément de concurrence, donc il peut avoir des propositions de logotypes volés, des copyrights non respectés etc…) de plus un logotype a besoins d’une relation permanente entre le graphiste et le client pour des conseils, des rectifications etc… hors sur un site comme « Creads », la relation n’hésite pas et peut créer une certaine frustration chez le client, d’autre part, la concurrence est tel que peu de graphiste est rémunéré. Pour une petite entreprise, le mieux est de contacter un graphiste freelance qui commence son activité, en général il propose des tarifs bas (le minimum est de 400 euros sur le marché) vu qu’il doit forger sa réputation avant d’augmenter ses tarifs. Je finis par une comparaison exagéré, un logotype est une identité à vie qui représente l’entreprise comme un tatouage. Cette expression est plus marquée aujourd’hui à cause de l’ère « digitale » où il sera présent à la fois sur « print » et « web ».